Pourquoi IMPARFAIT ET EN SANTÉ ?
Pourquoi IMPARFAIT ET EN SANTÉ ?
Je me fais poser cette question assez souvent. J’ai donc décidé de prendre le temps d’expliquer d’où part ce projet.
Tu le sais peut-être déjà, j’ai un doctorat en kinésiologie avec une spécialité en gestion du poids. Avant de me lancer dans ce projet, je travaillais chez Santé Canada où j’étais analyste de recherche. Je sais, ce titre ne dit pas grand-chose. En bref, je fouillais la littérature scientifique pour m’assurer que mes collègues soient le mieux informés possible sur les plus récentes données en nutrition.
Bien que ce travail semble passionnant, le travail de bureau, la routine et le manque de contact avec le public m’irritaient au plus haut point. En plus, je ne voyais pas concrètement le résultat de mon travail et j’étais bien loin de mettre en pratique les connaissances acquises lors de ma spécialisation en gestion du poids. J’ai donc tout quitté et j’ai emménagé à Montréal (pssst… il y a aussi des aspects de ma vie personnelle qui n’allaient pas non plus… c’est ce à quoi je fais allusion quand je dis que j’ai TOUT quitté).
Mon projet à ce moment-là était encore nébuleux. Je voulais mettre mes connaissances de pointe à profit. Je voulais faire une différence dans la vie des gens.
En même temps, il n’était pas question pour moi de me mettre à vendre et promettre des pertes de poids irréalistes et malsaines comme trop d’entreprises le font de nos jours. Mon éthique professionnelle et personnelle me l’empêchait. J’étais consciente depuis maintenant bien des années que l’enjeu en gestion du poids n’est pas de faire perdre du poids aux gens, mais bien de leur permettre de maintenir leur perte de poids. Donc de les aider à changer POUR DE BON. Pas pour 1 an seulement. Des études publiées au début des années 2000 montraient déjà clairement qu’environ 95% des gens qui perdent du poids le reprennent dans les 5 années suivantes. Et pourtant, personne ne semble s’en soucier. Moi j’allais faire autrement!
Mon parcours académique et professionnel m’a bien fait comprendre que le poids n’est pas un comportement. Ce que je veux dire par là, c’est qu’en tant que professionnel de la santé, on peut recommander à une personne d’arrêter de fumer, de faire plus d’exercice ou de manger plus de légumes sans trop porter atteinte à cette personne. Ce sont ses comportements, ses actions qu’on critique. Faire un commentaire sur le poids est une toute autre chose! C’est faire une critique sur qui la personne est et non sur ce qu’elle fait. Selon moi, personne, ni même un professionnel de la santé, ne peut critiquer le corps d’une personne. On peut parler de santé, de bien-être, de comportements sains, d’habitudes de vie… mais JAMAIS mettre une étiquette sur la personne en fonction de sa physionomie. C’est ma vision des choses et j’y crois mordicus!
En plus, il est aussi démontré que de cibler une intervention sur le poids plutôt que sur la santé de la personne risque d’entrainer des conséquences qui entre en contradiction avec l’objectif de départ. Je m’explique. Souvent l’objectif est de perdre du poids pour améliorer la santé. Mais si la personne se décourage parce que le poids ne bouge pas assez vite, on vient de créer une situation d’échec chez cette personne. Pas très bon pour la santé mentale ni très encourageant pour les prochaines tentatives de remise en forme. Même chose si la personne développe une obsession pour les calories ou pour la pesée. Et si la personne choisit des méthodes douteuses pour atteindre le poids fixé. Tout ceci me fait dire : si on veut améliorer la santé, gardons donc le focus des interventions sur la santé avant le poids.
Alors comment parler de poids, sans parler de poids ?!?!? Comment approcher les gens et transmettre mes connaissances, qui sont bel et bien dans le domaine de la gestion du poids, sans parler de poids? C’est là qu’est né Imparfait et en santé.
Pourquoi IMPARFAIT ET EN SANTÉ ? Pour 2 raisons.
Raison #1
Parce que la santé c’est loin d’être « parfait » selon les critères de beauté qui inondent les médias. Il est même très souvent malsain de travailler à atteindre une image qui ne correspond pas notre image ou notre poids naturel. J’ai moi-même souffert au début de la vingtaine d’une insatisfaction face à mon image corporelle qui s’est traduite en troubles de comportements alimentaires. J’ai dû consulter et faire un énorme travail sur moi pour me défaire de cette pression sociale de l’image « parfaite ». Je souhaite maintenant aider les gens qui sont insatisfaits de leur corps à retrouver une bonne estime corporelle et à accepter leurs « imperfections ».
Raison #2
Pour améliorer sa santé et son bien-être, il faut généralement faire des changements dans ses habitudes de vie. Ceci implique d’essayer de nouvelles activités, de sortir de sa zone de confort. Et qu’est-ce qui arrive quand on fait des trucs nouveaux? Et bien, on n’est pas bon. On peut même avoir l’air fou parfois. Une chose est certaine, on est loin d’être parfait au début. Et c’est tout à fait normal !!!
Voilà la petite histoire des débuts d’Imparfait et en santé. Ce n'est encore que le début!
Je suis vraiment heureuse que vous embarquiez dans le mouvement. Je crois qu’on peut changer le monde dans lequel on vit, une personne à la fois :)
N’hésite pas à partager cette petite histoire si tu crois que des gens autour de toi peuvent en bénéficier!
Jo-Anne